Architecture – Une balade les yeux en l’air
On n’en attendait pas moins de Tokyo: des grattes-ciel n’ayant rien à envier à Manhattan, des formes originales mêlant verre et acier, des espaces dans la ville qui donnent le tournis…
Le quartier du gouvernement est une belle surprise, l’architecture moderne et imposante laisse assez d’espace pour ne pas qu’on s’y sente oppressé, il est même agréable de s’y promener le nez en l’air, à la recherche d’angles originaux et de superposition de reflets. Les grattes-ciel les uns dans les autres, clairs, gris, massifs, image d’un exécutif puissant et d’un ordre qui semble immuable…
L’architecture Japonaise a toutefois toujours été considérée comme temporaire et remplaçable à cause des incendies et des tremblements de terre. Tokyo a donc peu de bâtiments historiques. Certains quartiers abritent encore cependant des constructions qui sont restées debout à travers le temps, à l’image des districts de Marunouchi et Ginza faisant cohabiter ancien et moderne.
Nous nous dirigeons ensuite vers l’immense Tokyo skytree, une tour de radiodiffusion, seconde structure la plus haute du monde. Au soleil couché, cette géante s’illumine et nous attire comme des papillons de nuit. Du haut de ses 634m, elle domine la ville et nous offre un panorama à 360 degrés sur la capitale qui s’étend à perte de vue. Un joli spectacle.
Mangas, figurines et arcades – la balade du geek
Nous quittons les airs pour retourner sur terre, dans les rues de Nakano et de Akihabara, au coeur de la culture manga.
Nakano d’abord où nous sommes entrainés dans un univers de figurines et de mangas, tout à notre joie de replonger dans le monde de Dragon Ball Z et de Sailor Moon. Rien de plus normal ici que de dépenser des fortunes pour vous créer un autel maison à la gloire des chevaliers du zodiac… Ici, personne pour vous regarder de travers quand vous vous extasiez sur un petit robot en plastique, ils en font des musées!
Akihabara ensuite, où dès la sortie du métro, vous serez aspiré dans un univers parallèle, fait de néons multicolores, de jeunes filles déguisées en héroines de dessins animés et d’arcades sur 7 étages dans lesquels les ados entrent mais ne ressortent jamais.
A la fin de la seconde guerre mondiale, ce quartier peu populaire accueillait seulement les étudiants des environs qui s’installaient dans de petites échoppes pour vendre radios et autres équipements électroniques qu’ils façonnaient avec les surplus de l’armée, ce fut la naissance du marché électronique. On trouve encore aujourd’hui ces petites boutiques dans les rues de Akihabara, qui semblent plutôt bien cohabiter avec les enseignes de l’électronique grand public. Ce passé fait de Akihabara le quartier électronique de Tokyo, on y trouve même un temple de l’informatique où start-ups et entreprises du domaine viennent déposer leurs offrandes!
Temples et sanctuaires – Virée spirituelle
Il reste cependant des temples plus traditionnels à Tokyo, où il est bon se ressourcer après des heures passées à crapahuter dans les rues de la capitale.
Le parc Yoyogi est notre première halte. En son sein, on traverse de majestueuses Toriis en bois et on découvre le célèbre sanctuaire Meiji-Jingu qui accueille les mariages shinto traditionnels. Idéal pour se rafraichir à l’ombre des arbres, le parc est envahi par les Tokyoïtes les week-ends d’été, et on comprend pourquoi.
Le temple de Senso-ji nous a également charmé. Il s’agit du plus vieux temple de Tokyo qu’on conseille à tous de visiter le soir. Les lumières des lanternes donnent au temple et à sa pagode des couleurs chaudes, d’un rouge ambré, on en deviendrait presque spirituels!
Dans le labyrinthe des centres commerciaux
Dans ses itinéraires, Google Map n’estime jamais le temps passé (et perdu) dans les galeries sous-terraines interminables de Tokyo. Les sorties de métro sont notre cauchemar, on a beau être attentifs, on se retrouvera toujours dans une galerie marchande sans issue, à marcher des kilomètres. Les Japonais semblent aimer ça les galeries marchandes, il y en a absolument partout et le shopping semble être un passe-temps de choix.
Une fois dans la rue, ça continue. Sur 5, 6 ou 7 étages des centres commerciaux. Sur 20, 50 ou 100m, des files de gens attendant l’ouverture de leurs boutiques préférées. Sur des kilomètres, nous tentons de sortir de ces tourbillons de consommation, pour finalement avoir à retourner sous-terre trouver une autre sortie. Et zut!
La vie de tous les jours – dans les pas du Tokyoïte
Forcément nous avons croisé des Japonais à Tokyo mais nous avons cherché à en savoir plus sur le quotidien du Tokyoïte moyen, en allant vadrouiller dans des quartiers moins touristiques et en cherchant le contact local… défi relevé!
Nous découvrons Shibuya, l’épicentre des tendances et des jeunes branchés. Le quartier grouille, surtout à la nuit tombée quand chacun sort du bureau et sort entre amis pour fêter la fin de la journée. Des magasins vintages, des chanteurs de rue et des vies qui se croisent dans un ballet impressionnant au célèbre carrefour du quartier.
Puis nous dirigeons nos pas vers le quartier de Shijuku où nous nous faufilons dans les petites allées qui ne paient pas de mine. Là nous découvrons de minuscules restaurants où s’entassent les salarymen qui viennent déguster une petite ramen rapide avant de rentrer. Une vraie ambiance, les cuisiniers à l’oeuvre au centre du bar où s’accoudent les clients, ça parle fort et ça trinque, les Tokyoïtes se détendent.
Nous aurons aussi la chance de rencontrer ces Japonais de la capitale qui nous inviteront chez eux et partageront un peu de leur vie. Yasu et sa femme Yuki nous ouvriront leur porte, nous emmènerons dans leur bar favori et je m’incrusterai même dans leur cours de zumba dominical, une belle rencontre et des échanges instructifs!
Difficile de capter l’essence de Tokyo en si peu de temps. La capitale est tellement cosmopolite et étendue qu’il est aisé de choisir un quartier selon son humeur. Reste donc à choisir quelle ambiance vous préférez, tout est possible à Tokyo!