On dirait le Sud…

En espérant que le temps dure longtemps pour ces derniers jours de Février au soleil.

Une promesse de chaleur contre la pluie, de longues balades au coeur des paysages méditerranéens, le soleil, les couleurs et les saveurs de petits plats chantants, nul besoin de retourner au fin fond de l’Asie, on embarque pour le Sud!


Direction Camargue

C’est aux Saintes-Maries-de-la-mer que nous découvrons les magnifiques paysages de la Camargue. On enfile nos lunettes de soleil et nos bottes de gardian pour fouler les chemins de cette étendue sauvage…

La balade débute au bord de l’eau où l’horizon bleu-gris confond ciel et mer, où les mouettes virevoltent en nuées blanches, bercées par un vent qui chassera bientôt le voile cotonneux qui couvre le paysage.

A la pointe de la digue, on s’arrête une seconde pour profiter du spectacle et s’emplir les poumons de ce bon air marin!

En ville, nous découvrons l’histoire des deux Maries qui ont donné leur nom à la ville (Saintes Maries Salomé et Jacobé) et de la Vierge noire, Sara, sainte patronne des Gitans.

 

Dans la crypte de l’église, la vierge noire trône toute emmitouflée de tissus chatoyants, noire mais lumineuse, elle a sa place ici comme dans le culte, ayant accompagné les Maries jusqu’aux rivages de la ville. Aujourd’hui encore, des processions ont lieu pour honorer ces saintes, lors lesquelles Gitans, Tsiganes, Gardians et Arlésiennes se rejoignent pour une cérémonie en mer.

Nous aurions aimés être là pour voir cela, mais notre calendrier n’est pas tout à fait au point…

 

Cependant, sans le savoir, on sera quand même tombés en Camargue à point nommé… C’est weekend de démonstration équestre. La Camargue est connue pour sa race de chevaux rustiques, ses taureaux et ses gardians alors on embarque évidemment! Des cavaliers en tenue de scène, au maréchal ferrant en passant par les Arlésiennes en tenue traditionnelle, tout le monde est là pour notre plus grand bonheur, bienvenue en Camargue!

On aura même la chance de paresser au soleil avec un petit verre de rosé en admirant les prouesses des gardians qui mènent et trient leurs troupeaux de bétail en toute sérénité. Voilà un joli moment d’authenticité, on en attraperait presque l’accent!

Alors, ca donne envie à certains de s’essayer… et les hommes partent en balade équestre sur leurs fiers destriers, à travers la salicorne Camargaise et ses marais sablonneux. Les filles elles restent les 2 pieds sur terre pour une promenade dans la campagne, à l’affût des colonies de flamands roses qui se chauffent aux rayons du soleil couchant…


Des marchés qui donnent envie

J’ai un jour appris que le mot pittoresque, dans son sens premier, qualifiait une chose qui méritait d’être représentée en peinture, et je trouve qu’il s’applique particulièrement bien aux marchés provençaux. Des couleurs vibrantes, des formes qui reflètent la lumière, toute la beauté des produits de la nature dans leur plus jolie saison est là, sous nos yeux, à portée de main.

Mais, me direz-vous, en peinture, nous ne pourrions apprécier toutes les odeurs qui embaument ce tableau! Les boutons jaunes du mimosa, les épices et la tapenade, les fruits de mer de la paella, et les étals magnifiques du fromager mêlent leurs fragrances, qui se dominent, s’entremêlent ou s’estompent au fil de nos pas…

Jolie Provence qui nous met l’eau à la bouche et nous offre déjà ses fruits gorgés de soleil. De Arles à Antibes, les marchés nous donnent envie d’olives, de ratatouille, de pissaladière et de fruits confis, et mettent tous nos sens en éveil… C’est pas encore l’heure de l’apéro?


Les vieilles pierres de la Provence

Arles, son théâtre antique, ses arènes, son cirque romain et ses 2500 ans nous accueillent pour le weekend. La ville est vide en cette saison, les touristes n’arriveront que dans quelques mois, on peut donc visiter sans bousculade ni empressement les vieilles ruelles de la ‘petite Rome des Gaules’ qui nous entrainent dans un voyage dans le temps…

Au centre de la place de la République, on admire l’église Saint-Trophime et son cloitre, l’obélisque romain fièrement dressé, et l’hôtel de ville, tous plus éclatants les uns que les autres au soleil de midi.

Dans les ruelles d’Antibes, c’est un autre genre. La vieille ville forme un labyrinthe d’allées étroites et colorées où pend le linge, où éclosent les géraniums, où la vie surgit derrière des volets à moitié clos. On entendrait presque chanter les cigales et les accents du coin en se perdant dans ce dédale de vieilles maisons aux pierres usées. Le bon moment pour reconnecter en famille et élaborer nos plans futurs…

La poignée de rues qui compose la commune libre du Safranier nous apprend que nous sommes au coeur d’une communauté d’Antibois 100% pur jus, pour lesquels la fête, les traditions et les liens entre les habitants sont la priorité. Ils ont donc créé une mini-cité dans la cité et revendiquent fièrement la devise du poète Grec, Nikos Kazantzaki: “Je ne crains rien. Je n’espère rien. Je suis libre.” Voilà qui nous donne à penser en lézardant dans les petites rues colorées du midi, peut-être une nouvelle morale à intégrer à notre vie future?


Vue sur mer

Créée par les Phocéens de Marseille au Vème siècle av JC, puis passée sous domination romaine, la vieille ville d’Antibes date de l’Antiquité et nous prête ses vieilles pierres le temps d’une balade en famille. Les températures y sont propices, notamment en bord de mer ou sur les remparts, depuis lesquels on apprécie la vue sur le port et la ville de Nice.

Les pins parasols déploient leurs formes uniques tandis que cactus et palmiers font tranquillement de la place aux crocus bourgeonnants… la végétation méditerranéenne reprend déjà ses droits sur l’hiver… Vive le printemps!

Depuis le cap qui sépare Antibes de Juan les Pins, on admire le panorama. Les grilles en fer forgé des résidences secondaires qui bordent le chemin sont encore closes, mais nos regards curieux trouvent toujours un angle pour admirer ces ravissantes demeures dans lesquels les jardins semblent doucement s’éveiller. Pour l’heure, cachées derrière leurs haies taillées, les villas se refont une beauté et nous accompagnent passivement jusqu’au sommet du cap.

Là-haut, le phare guide les bateaux qui rentrent au port tandis que le soleil se couche à l’horizon avant de redescendre jusqu’à la mer où quelque courageux explore les fonds marins aux derniers rayons du soleil, comme fait exprès pour la photo.

 

Une jolie excursion en terres provençales et des moments en famille qui forment de beaux souvenirs, voilà qui résume bien notre virée dans le Sud.

Nos papilles ont chanté, nos peaux ont chauffé, et nous nous sentons revigorés par ces instants de proximité avec ceux qui nous sont chers… Merci pour tout!

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