Egyptian Wedding

Le mariage de Mimi et Randa nous entraîne en Égypte, promettant des moments inoubliables au cœur des majestueuses pyramides et du Nil mystérieux.

Novembre 2022, Mimi et Randa nous invitent à leur mariage en 2023 qu’ils vont célébrer aux pieds des pyramides et le long du Nil! C’est l’occasion immanquable de passer du temps à 2 (plutôt qu’à 3), de faire un peu la fête avec nos amis, de visiter l’Egypte et de prendre des vacances sans trop avoir à les planifier! Mais comme toute aventure, il y a toujours des surprises!

Besoin d’un break

C’est la fin du mois d’avril et les vacances en Martinique paraissent déjà loin. L’hiver tarde à s’en aller: boulots prenants et on s’est tous les deux engagés dans des groupes professionnels, passé à travers 2 gastros de Maxou et nos projets immobiliers qui requièrent temps et attention. Bref, on a le nez dans le guidon et pas beaucoup de répit pour profiter de la famille et des amis. 

Heureusement, depuis Novembre, on a réservé nos vols et nos hotels pour le Caire! On accueille les gentils baby-sitters qui prendront soin de Maxou, on fait les valises et on saute dans l’avion un peu étourdis par le rythme des dernières semaine… et là, on réalise qu’on ne connait même pas du tout le programme des vacances, ni même l’heure du mariage le lendemain!

Pendant le vol, on retrouve certains amis Montréalais d’Emilien et Randa:

Stephanie, Romain et Julie, Lyonnel, Alizée, Carolina et Jimmy.

Un minibus nous attend a l’arrivée, on traverse la mégalopole qu’est le Caire, direction le Marriott face à la grande pyramide de Gizeh. 

Wedding extravaganza

Arrivée à l’hôtel: Sieste. On se met sur notre 31, puis rencontre avec le reste des invités: parents et amis d’Emilien, venus de Normandie et de Paris (dont mon cher cousin Nico et Zuhal), amis et famille de Randa.

Passage par la chambre 101, qui deviendra le bar officieux du mariage qui se déroule dans la tradition musulmane.

Les photos se succèdent, la musique commence. Les danseurs et musiciens emportent Mimi et Randa dans un tourbillon de confettis et de flashs dans les chants arabes traditionnels. On entre dans l’immense salle décorée en grande pompe pour l’événement. 

 

Pendant le repas, un autre groupe vient jouer des chansons pop arabes et western. On se croirait sur un plateau d’émission télé, il y a même un crâne avec une caméra dessus! Les mariés remercient et embrassent chacun des 200 convives. Je me charge de garder Emilien hydraté pour cette longue soirée. L’ambiance est joyeuse et festive. Les mariés sont heureux, tout semble se dérouler comme prévu.

Les Normands et Montréalais veilleront plus tard que les locaux ce soir. 

Les célébrations continuent le lendemain soir sur un bateau-resto le long des berges du Caire. On savoure les “Mixed Grill” en faisant davantage connaissance avec les protagonistes du voyage.

Enfin le dimanche, nous sommes invités à une “garden party” dans la maison secondaire de la famille de Randa en périphérie de la ville. Un moment plus intime avec la famille de Randa, on parle français, anglais et arabe. Leur sens de l’hospitalité est véritable, ce qui favorise les discussions. On en apprend plus sur le pays, ses normes et ses tensions, ainsi que l’histoire des uns et des autres. 

Et on continue de se régaler, aubergines, crevettes, steaks saisis sur le grill, pâtes cuites dans une tomme de parmesan, baklava extravaganza..

On sent que Mimi et Randa sont heureux d’avoir réuni toutes les personnes qui comptent pour eux.

On est dans le moment, on oublie notre routine montréalaise. 

Un rythme de folie sur les bords du Nil

Ce qu’on réalise vite en voyage de groupe, c’est que pour que ça fonctionne on doit tous se plier à l’horaire et aux activités prévues. Rien à penser certes, mais on ne décide plus de quand se reposer, manger ou prendre des photos!

Le départ de l’hôtel à 10.30 le lendemain du mariage nécessita une paire de verres fumés pour masquer mon manque de sommeil. Le vol pour Aswan au sud du pays à 6am fut rude. Le réveil à 3.30am pour la visite du site d’Abou Simbel aussi. Ou le retour vers Aswan en bateau à voile qui a pris 1h30 parce qu’il n’y avait pas un souffle d’air.

On prit cependant quelques libertés sur le planning en s’accordant une journée piscine au lieu des musées, plusieurs siestes dont certaines sur la banquette arrière du bus.

L’egypte ancienne et des moments inoubliables

Même si nous ne nous attendions pas à ce rythme effréné pour enchaîner les sites et les visites, nous en avons pris plein les yeux pendant quatre jours. Les temples, palais et tombeaux sont tous plus grandioses les uns que les autres, surtout quand on réalise 1. l’esthétisme initial (tout était plein de couleurs vives) et 2. les prouesses technologiques pour édifier de telles structures

La prochaine section est écrite par notre Soso modèle qui a écouté 100% des explications et meme pris des notes 😉

On commence les visites au Caire, evidemment nous sommes surexcités a l’idée de voir de plus près les pyramides de Gizeh que nous avons le luxe d’apercevoir depuis notre hotel. Nous avons la chance de nous rendre au pied de ces majestueux monuments érigés par les pharaons Kheops, Kephren et Mykerinos, qui souhaitaient avoir une demeure pour l’éternité. Ce que l’on voit aujourd’hui est la charpente des pyramides. A l’origine, elles étaient recouvertes de pierres calcaires blanches soigneusement polies qui renvoyaient les rayons du soleil. La pyramide de Kheops (la plus grande) a des côtés longs de 230m, est haute de 146m et serait composée de 2.3 millions de blocs de pierre! Les méthodes de constructions utilisées à l’époque demeurent encore aujourd’hui incertaines mais on imagine le chantier colossal que cela a dû representer! D’autant que notre guide s’époumone à nous convaincre que, jamais au grand jamais, les bâtisseurs n’ont eu recours au travail forcé…

Nous ne sommes pas entrés dans ces merveilleux vestiges mais avons pu les admirer de long en large, et même en chameau sous 40 degrés pour se mettre tout à fait dans l’ambiance.

Nous avons aussi la chance d’admirer le Sphinx, sculpture monumentale de 73m et gardien du site de Gizeh.

Après le Caire, nous embarquons dans l’avion, direction Aswan/Assouan, au Sud du pays. Notre première visite à l’atterrissage sera la découverte du haut barrage d’Assouan, rendu nécessaire pour produire de l’électricité et protéger les installations agricoles et les récoltes qui étaient fréquemment perdues lors des grandes crues du Nil. Toutefois cela a eu des conséquences sur les multiples monuments de l’Egypte antique menacés d’inondations, qu’il a donc fallu déplacer pierre par pierre au risque de les voir disparaitre.

C’est ce qui est arrivé au temple de Philae qu’on aborde en bateau. Relocalisé sur une ile juste à côté de son emplacement originel qui a été submergé, on vénère ici la déesse funéraire Isis, représentée comme une jeune femme coiffée du disque solaire entre 2 cornes de vache. Isis est l’une des déesses Egyptiennes les plus populaires. Grande magicienne et épouse exemplaire, elle ressuscite Osiris (son frère et mari) après qu’il ait été tué par Seth (leur propre frère), dieu jaloux et violent. Suite à ca, sous la forme d’un oiseau rapace, elle s’unit à la momie d’Osiris pour concevoir un fils, Horus, qui l’aidera à combattre Seth à l’age adulte… tu parles d’une famille!

Le lendemain, réveil à 3h du matin pour embarquer dans un trajet de bus de 4h à travers le désert jusqu’à la frontière avec le Soudan. Nous sortons du bus un peu vaseux mais quelle incroyable surprise lorsque nous découvrons le site d’Abu Simbel! S’il ne fallait recommander qu’une seule visite en Egypte, je choisirais sans hésiter ce site fantastique qui nous a coupé le souffle. A flanc de montagne, faisant face au Nil, 2 temples majestueux aux dimensions pharaoniques (sans jeu de mot) se dressent devant nous. Erigés par Ramses II en son propre honneur et celui de son épouse Nefertari, on estime que leur construction a duré plus de 20 ans. Des statues colossales d’une vingtaine de mètres représentent les 2 époux observant les eaux depuis des siècles, coiffés de la double couronne (Haute et Basse Egypte). Les lieux sont extrêmement bien conservés, cela étant du au fait que le site a été ensablé pendant des siècles et redécouvert en 1813 seulement.

L’intérieur des temples est tout aussi majestueux et le positionnement du temple est étudié de telle sorte que 2 fois par an aux solstices, la lumière du soleil entre dans le temple et vient éclairer le visage de Ramses II tout au fond d’une petite alcôve ou il est représenté au milieu des divinités. Témoignage d’un savoir faire incroyable des anciens Egyptiens qui ont su aligner si parfaitement leur construction avec les cycles du soleil. On est bluffés.

Après ca, on fait 4h de bus retour et on s’accorde une pause sur notre bateau croisière pour se remettre de nos émotions. Sieste, piscine et admiration du paysage qui défile devant nos yeux. Un paysage incroyable entremélant les berges du Nil luxuriantes, les vestiges de temples et sites antiques et le désert en arrière plan. On se laisse porter par les flots jusqu’a Louxor qui nous réserve d’autres découvertes époustouflantes…

Nous y voila! Louxor! La ville moderne a été bâtie sur l’ancienne capitale de l’Egypte antique, Thebes, et abrite un site à ciel ouvert incroyable avec de nombreuses structures, statues et reliefs sculptés encore intacts. Encore une fois, il semble que Ramses II (bâtisseur prolifique) ait été à l’origine de la construction du site, ce qui explique les nombreuses statues le représentant. On est particulièrement impressionnés par le nombre de colonnes immenses et les gravures et hiéroglyphes colorés qui arborent encore leurs couleurs d’origine, mais aussi par les allées de sphinx qui semblent s’étendre à l’infini (elles reliaient à l’époque les temples de Louxor au site de Karnac, à 5km de là).

On continue donc la visite vers Karnak, un site à ciel ouvert majestueux qui aura nécessité l’intervention d’une trentaine (!!) de pharaons, en faisant l’un des vestiges les plus riches et divers a découvrir. Colonnes, obélisques, temples, statues… Le site est voué au culte d’Amon, dieu de l’Air, qui a par la suite été fusionné avec Ra, Dieu soleil pour devenir Amon-Ra.

Destination suivante: la vallée des Rois! Au Caire nous avions découvert les pyramides, tombeaux flamboyants et demeures de l’après-vie gorgées de richesses qui, malheureusement, se détectent a des kilomètres à la ronde et se sont donc fait piller de fond en comble… Les pharaons changent donc de stratégie pour conserver leurs richesses funéraires intactes et décident de camoufler leurs sépultures dans la montagne (sur la rive Ouest du Nil car c’est de ce côté que se couche le soleil, donc le côté des morts).

Nous découvrons donc le site et réalisons le travail qui a du être fourni pour excaver, creuser, sculpter et décorer de tels sous-terrains. Une vraie fourmilière! Nous avons eu la chance de visiter 3 tombeaux et de parcourir les couloirs sous-terrains ornés de magnifiques gravures et peintures décrivant et accompagnant le défunt dans son voyage vers l’au-delà jusqu’aux chambres funéraires où étaient à l’époque entreposés le sarcophage mais aussi des objets rituels, vases, amulettes et multiples trésors. Malheureusement, toutes ces tombes ont été pillées au fil des années, seule celle de Toutankhamon a échappé aux voleurs et a permis aux archéologues d’en savoir plus sur les rituels funéraires de l’Égypte ancienne. On apprend toutefois qu’étant mort à 18 ans, Toutankhamon avait peu de richesses comparé à des pharaons comme Ramses II (qui a vécu 90 ans, régné 66 et a eu le temps d’engendrer 162 enfants!), dont on aurait bien admiré les trésors!

Dernier stop, le Palais de Hatshepsut (ou “A Cheap Suit” pour la phonétique). Toute la singularité de ce site repose sur le fait qu’il a été construit par la premiere (et vraisemblablement dernière) femme pharaon! Notre guide nous explique qu’Hatshepsut était fille et épouse de rois, alors lorsque son époux est mort, elle a manigancé avec l’autorité religieuse de l’époque (leur promettant des richesses) afin qu’ils inventent une histoire d’oracles la déclarant héritière du pouvoir. La voila donc pharaon (high five)!

Son règne est pacifique et elle s’attache à développer les relations commerciales de son pays en rétablissant les routes internationales, organisant des expéditions et favorisant les échanges. Les illustrations dans son palais en sont la preuve: aucune représentation de bataille ou de guerre sanguinolente, plutôt des peintures de vaisseaux, de fruits, épices, plantes et animaux exotiques troqués et ramenés en Egypte.

On remerciera les guides “Petit Scarabée” et Abdou pour leur aide dans la compréhension de l’histoire et de la culture égyptienne au temps des pharaons. 

En voyage, j’ai toujours aimé photographier nos moyens de transports.

Et surtout on remerciera Mimi, Randa et leurs familles pour avoir pris sur eux toute l’organisation de ce beau voyage. 

En plus d’avoir vu Emilien sourire autant en une semaine qu’en 8ans, j’ai découvert d’autres côtés du bonhomme en passant du temps en sa compagnie

Pendant ce temps la, à Montréal…

La (belle) vie continue avec Pilou et les grands parents qui ont acceptés de prendre le relai pour une semaine de Maxou! Festins de crème glacée, Peppa Pig dans le bain, rigolades à l’infini, parodies de comptines et matches de foot enflammés, Maxime vit ses vacances à la maison! On remerciera donc aussi infiniment Papy Jeff, Mamie et Pilou pour leurs nuits écourtées, leurs réveils en fanfare mais aussi et surtout pour toute l’affection qu’ils ont porté à notre petit phénomène qui ne s’est apparemment pas ennuyée de papa et maman!

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